Active depuis plus de 50 ans, l’institution accompagne chaque année en Suisse plus de 6’000 personnes vers l’emploi ou la formation, qu’il s’agisse de jeunes, de bénéficiaires de l’AI, de personnes issues des ORP ou de l’aide sociale, ou encore de collaborateurs confrontés à des problèmes de santé. Avec une équipe pluridisciplinaire composée de coachs, psychologues et formateurs d’adultes, IPT Neuchâtel collabore étroitement avec les entreprises régionales pour proposer stages, coaching et formations, contribuant ainsi à une économie plus inclusive. À Neuchâtel, la Fondation IPT soutient chaque année plusieurs centaines de personnes sur le chemin de la réinsertion professionnelle.
Selon Clarisse Schwarz, directrice d’IPT Neuchâtel, la Fondation s’inscrit pleinement dans les enjeux de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), en combinant prévention et accompagnement durable. IPT est en effet de plus en plus sollicitée pour des problématiques liées à la santé mentale au travail : accompagnement des collaborateurs en période de changement, gestion du stress ou prévention de l’épuisement. L’objectif est de rendre les collaborateurs acteurs de leur bien-être tout en sensibilisant les entreprises à l’importance de la santé mentale.
Parallèlement, IPT joue un rôle clé dans la réinsertion professionnelle. Les stages proposés à aux personnes accompagnées permettent de reconstruire confiance et employabilité. La méthodologie est centrée sur la personne qui devient acteur·ice de son avenir professionnel : le premier contact avec l’entreprise permet de cadrer les attentes et de découvrir l’environnement de travail, tandis que le suivi est personnalisé, avec bilans réguliers et ajustements si nécessaire. L’institution collabore également avec les soutiens psychologiques ou institutionnels de la personne lorsque des difficultés surgissent.
Les résultats parlent d’eux-mêmes : en 2024, 330 personnes ont été accompagnées à Neuchâtel pour des durées très variables, allant de quelques semaines à plusieurs mois, voire un an selon les situations. Si l’accent mis sur les ressources de la personne est déterminant dans un parcours de réinsertion, certaines réussites se révèlent particulièrement inspirantes. Par exemple, une participante, découragée après des années de recherche d’emploi, a retrouvé confiance et motivation grâce aux modules de coaching, et son stage dans un magasin d’alimentation lui a permis d’obtenir un poste durable. De même, un jeune avec un TSA a effectué un stage en soutien administratif ; après plusieurs mois d’accompagnement, il bénéficie aujourd’hui d’un emploi à 40% complété par sa rente AI. Ces parcours montrent que, derrière un simple stage, peuvent se construire des trajectoires solides et durables.
Pour les entreprises, accueillir une personne en stage via IPT est un engagement porteur de sens : il contribue à une économie plus humaine et solidaire, permet de découvrir des collaborateurs motivés et préparés, et offre un geste symbolique de reconnaissance valorisant l’implication de l’entreprise. C’est aussi un moyen concret de soutenir la réinsertion sociale et professionnelle.
Clarisse Schwarz observe une progression mesurée mais inégale de l’engagement RSE selon les secteurs et dirigeants. En période de tension économique, certaines PME trouvent difficile de s’engager sur ces sujets. Cependant, la prévention en santé mentale est un domaine en forte expansion. IPT accompagne également les entreprises et services RH sur les politiques d’encadrement du handicap, en proposant sensibilisation, adaptation des postes, communication interne et aménagements concrets — souvent simples mais essentiels.
Plus d’informations : https://www.fondation-ipt.ch/
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